7 janvier 2015-8 janvier 2015
Jean Cabut, Georges Wolinsky, Stéphane Charbonnier, Bernard Verlhac, Philippe Honoré, Bernard Maris, Elsa Cayat, Franck Brinsolaro, Ahmed Merabet, Frédéric Boisseau, Michel Renaud, Mustapha Ourrad, tous ces noms auxquels nous ne cessons de penser.
Sans les connaître personnellement ou être une lectrice assidue du Charlie Hebdo, je ne peux m’empêcher à mon tour d’écrire ces quelques lignes avec tristesse, incompréhension et effarement.
En tant que future avocate, rendre hommage à ces personnes me permet finalement de rendre hommage à la liberté d’expression, en tant qu’arme au service notamment de la profession que je vais épouser, et à la démocratie, qui me permet tous les jours de pouvoir librement m’exprimer.
Ces personnes ont été assassinées dans l’exercice de leur métier. Certaines d’entre elles sont mortes au service de la liberté d’expression, d’autres au service de la démocratie. Toutes dans l’exercice de leur métier. Dans un métier qui servait notre pays.
Je ne pensais pas qu’être froidement abattu pour un dessin était possible.
Je ne pensais pas que tuer sous couvert de religion était possible.
Je ne pensais pas que notre liberté d’expression puisse être bafouée, souillée, assassinée.
Je ne savais pas que ça pourrait nous unir, nous réunir, nous mobiliser.
Alors oui c’est vrai, des gens meurent tous les jours, sous les balles, sous le froid, en France ou ailleurs, il n’y pas de meilleur mort, il n’y pas de meilleur assassin.
Simplement, il y a eu une atteinte à la vie, à l’humain, à la religion, mais aussi à la démocratie, à ses valeurs, valeurs qui nous unissaient, nous réunissent et autour desquelles nous ne cesserons pas de nous construire et nous mobiliser.
#JeSuisCharlie
– an_s_o